Quelles sont les causes de l’incontinence chez l’adulte ?

Sujet délicat et gênant, l’incontinence n’en demeure pas moins une pathologie touchant un grand nombre de personnes.

Avec plus de 3 millions de français touchés, l’incontinence urinaire constitue un des enjeux de demain en termes de santé publique.

Bien que les personnes âgées soient les plus touchées par ce problème, elles ne sont pas les seuls concernées contrairement aux idées reçues, l’incontinence peut effectivement concerner les personnes de tout âge et de tout sexe.

A travers cet article Drexco Medical revient avec vous sur les différentes causes de l’incontinence chez l’adulte.

Les facteurs physiologiques

L’incontinence est une pathologie pouvant trouver son origine dans de nombreux facteurs. De nombreux facteurs physiologiques peuvent donc causer une incontinence, tels que :

  • L’affaiblissement des muscles pelviens : Les muscles pelviens sont responsables du contrôle de la vessie. Un affaiblissement de ces muscles peut donc entraîner une perte partielle de la maîtrise des fonctions urinaires, provoquant ainsi une incontinence.

  • Problèmes hormonaux : Un changement hormonal peut affecter l’urètre et la santé des tissus de la vessie. La ménopause chez la femme en est un bon exemple, il est très courant que le début de la ménopause soit parfois marqué par des problèmes d’incontinence.

  • La grossesse : Malheureusement, la grossesse chez la femme peut également contribuer au développement de l’incontinence. Le fœtus exerce une pression certaine sur le plancher pelvien, et les changements hormonaux pendant la grossesse sont les principaux facteurs causant cette incontinence. En plus de cela, l’accouchement peut également créer des traumatismes pelviens chez certaines femmes, augmentant ainsi le risque d’incontinence après l’accouchement.

  • L’obstruction des voies urinaires : Une obstruction physique, telle qu’une hypertrophie de la prostate chez les hommes, ou même des calculs rénaux pour les deux sexes, peut entraîner une incontinence en raison de la rétention d’urine qu’elles créent.

  • Les infections urinaires : Les infections urinaires peuvent parfois créer une incontinence temporaire chez la personne infectée.

  • Les causes génétiques : Il peut arriver que certaines personnes soient malheureusement prédisposées de par leur patrimoine génétique a des problèmes d’incontinence.

Les causes médicales

Comme nous pouvons le constater, de nombreux facteurs physiologiques favorisent l’incontinence. Cependant, de nombreuses causes médicales peuvent également déclencher une incontinence.

Affections neurologiques

Les affections neurologiques sont, par exemple, des pathologies pouvant fortement favoriser l’incontinence :

  • La sclérose en plaques : La sclérose en plaques est une maladie qui attaque le système nerveux central et donc le contrôle de la vessie par la même occasion.

  • La maladie de Parkinson :  La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative pouvant également affecter les nerfs et donc entraîner des troubles urinaires.

  • L’AVC : L’accident vasculaire cérébral peut laisser des séquelles au cerveau, notamment dans la zone liée au contrôle de la vessie.

  • La maladie d’Alzheimer : La maladie d’Alzheimer peut aussi affecter la capacité de la personne à reconnaître les différents signaux de la vessie.

De nombreuses autres affections neurologiques telles que l’ataxie ou l’atrophie multisystémique sont aussi concernées.

Maladies chroniques

Beaucoup de maladies chroniques contribuent aussi à l’incontinence :

  • Le diabète : Un diabète mal équilibré peut entrainer des problèmes de nerfs et donc potentiellement ceux responsable du contrôle de la vessie.

  • Les maladies pulmonaires : Certaines maladies respiratoires peuvent exercer une pression abdominale entrainant une incontinence.

Les maladies liées aux organes

Les maladies ou les différentes affections liées à des organes tels que la vessie ou la prostate peuvent aussi être des facteurs d’incontinence.

Au niveau de la vessie, des affections comme la cystite interstitielle et les tumeurs de la vessie entraînent généralement des problèmes d’incontinence.

La prostate est également un élément à surveiller. L’hypertrophie bénigne de la prostate et le cancer de la prostate peuvent également avoir de lourdes conséquences sur la vessie.

L’état psychologique ou émotionnel

Il est aussi capital de prendre en compte le fait que l’incontinence peut dépendre de nombreux facteurs divers et variés.

Les fuites urinaires ne sont donc pas uniquement liées à des critères médicaux et physiologique, l’état psychologique peut aussi jouer sur la vessie.

Un stress émotionnel peut par exemple créer une tension musculaire y compris dans les muscles pelviens provoquant ainsi l’apparition de fuites non voulues.

Une anxiété ou une dépression favorisent également les problèmes urinaires en ayant un impact néfaste sur la régulation du système nerveux.

Les traumatismes émotionnels, troubles psychiatriques ou autres problèmes affectant la psyché peuvent donc avoir un impact considérable sur la vessie.

L’âge et le vieillissement

Bien que le vieillissement ne soit pas forcément synonyme d’incontinence, il faut toutefois souligner le fait qu’il y a une corrélation claire entre l’âge et l’incontinence.

Le point le plus important est l’affaiblissement des muscles pelviens, à partir d’un certain âge les muscles du plancher pelviens ont tendance a s’affaiblir. Malheureusement ces muscles sont nécessaires au bon contrôle de la vessie.

Les différentes fluctuations hormonales liées au vieillissement contribuent également à l’incontinence.

De plus, il est important de considérer qu’au fil du temps, les problèmes de santé ont tendance à se cumuler. Parmi ces problèmes, il est envisageable que l’un de ceux mentionnés précédemment dans cet article puisse se manifester, augmentant ainsi le risque de développer une incontinence.

En conclusion

L’incontinence, bien que souvent délicate à aborder, est une réalité touchant un nombre considérable de personnes en France.

Les causes de l’incontinence sont multiples et peuvent être classées en facteurs physiologiques, médicaux, neurologiques, chroniques, ainsi qu’à l’état psychologique ou émotionnel d’une personne.

Afin d’éviter l’incontinence ou d’en atténuer les risques, il est impératif de consulter votre médecin dès l’apparition des premiers symptômes ou si vous présentez des facteurs de risque. Seule une approche collaborative entre vous et votre médecin vous permettra de définir une solution adapté à vos besoins.