LA GLYCEMIE

Qu’est-ce que la glycémie ?

Pour fonctionner correctement, le corps humain a besoin de sucre. Ce dernier sert de nutriment aux cellules de l’organisme et leur donne de l’énergie. La glycémie correspond au taux de sucre, ou « taux de glucose », dans le sang.

La glycémie est donc un indicateur essentiel de la bonne santé du sang.

La glycémie normale à 50 ans

De 0 à 50 ans, on parle de glycémie normale lorsque son taux dans le sang se situe entre 0,7g/L et 1,1g/L à jeun. Après un repas, ce taux sera plus élevé mais doit rester inférieur à 1,4g/L 1h30 après le repas pour être considérer comme sain.

Le taux de sucre dans le sang est régulé par l’insuline produite naturellement par le pancréas. Cette hormone circule dans le sang et empêche le taux de glucose de descendre trop bas ou d’augmenter au-dessus de 1,4g/L de sang.

La glycémie à partir de 60 ans 

La glycémie augmente légèrement avec l’âge. A partir de 50 ans le taux augmente de 0,1g/L par décennie. Ainsi, après 60 ans le taux de sucre dans le sang doit se trouver entre 0,8g/L et 1,2g/L. Et à partir de 70 ans, il est normal de mesurer un taux de glucose dans le sang entre 0,9g/L et 1,26g/L sans conséquences sur la santé du corps.

La glycémie pour une femme enceinte 

La glycémie des femmes enceintes doit se situer entre 0,7g/L et 1,1g/L de sang. Cependant, ce taux doit être surveillé, notamment à l’approche du 2^ème trimestre de grossesse (à partir de 24 semaines) car un diabète gestationnel peut se développer.

L’hyperglycémie

Hyperglycémie : quel taux de sucre dans le sang ?

La glycémie à jeun dans le sang doit être inférieur à 1,1g/L. Autrement, on parle d’hyperglycémie.

Quel sont les symptômes de l’hyperglycémie ?

L’hyperglycémie ponctuelle n’a pas de conséquences grave pour le corps. Dû à son caractère passager, l’hyperglycémie ponctuelle ne montre aucuns symptômes.

L’hyperglycémie chronique en revanche doit être diagnostiquée et suivie. On parle alors de diabète. Ses symptômes sont les suivants : fatigue, soif intense, grande faim, urine abondante, perte de poids involontaire, étourdissements, irritabilité.

Quelles sont les causes de l’hyperglycémie ?

Certains événements peuvent augmenter la glycémie dans le sang :

• Une alimentation riche en glucide
• Une diminution de l’activité physique
• Stress
• Choc émotionnel (perte d’emploi, deuil, etc.)

Certains médicaments peuvent également en être la cause :

• Mauvais dosage de médicaments antidiabétiques
• Traitement épileptique, hormonal, neuroleptique, béta-stimulant, du cholestérol, de l’hypertension, hypoglycémie

L’hypoglycémie

Hypoglycémie : quel taux de sucre dans le sang ?

Lorsque la glycémie à jeun dans le sang tombe en dessous de 0,7g/L, on parle alors d’hypoglycémie. Cela signifie que le sang est trop pauvre en sucre et cela peut altérer le fonctionnement du corps, à court et à long terme.

Quels sont les symptômes de l’hypoglycémie ?

Quelqu’un souffrant d’hypoglycémie périodique ou chronique verra apparaître les symptômes suivants :

• D’abord une sécrétion d’adrénaline : palpitations, tremblements, transpirations, anxiété, picotement, mais aussi des nausées.
• Puis le manque de sucre provoquera : faiblesse, étourdissements, maux de tête, difficulté de concentration, changements d’humeur, confusion, somnolence.

Une crise d’hypoglycémie peut également se déclencher durant la nuit. Les symptômes seront les suivants : transpiration abondante, cauchemars, maux de tête au réveil.

Quelles sont les causes de l’hypoglycémie ?

L’hypoglycémie correspond à un manque de sucre dans le sang, on peut donc en souffrir suite à :

• Un repas oublié ou retardé
• Une activité physique trop importante
• Stress
• Prise d’alcool sans repas.

Certains médicaments sont hypoglycémiants :

• Erreur de dosage des médicaments pour le diabète
• Traitement dépression, inflammation, douleur, troubles du rythme cardiaque, hypertension, paludisme, hyperglycémie, antibiotiques

Pourquoi surveiller la glycémie ?

La glycémie varie selon le moment et les activités de la journée, cependant une hyperglycémie chronique peut s’avérer dangereuse pour la santé. C’est ce qu’on appelle le diabète.

Qu’est-ce que le diabète ?

Le pancréas est l’organe responsable de la régulation du taux de glucose dans le sang. Au fur et à mesure de la journée, il sécrète de l’insuline, hormone régulatrice de glycémie.

Le diabète est diagnostiqué lorsque le pancréas ne sécrète pas assez d’insuline, résultant en une hyperglycémie constante, ou lorsque le corps devient insulinorésistant (résistant à l’insuline).

Le diabète de type 1

Le diabète de type 1 correspond à une insuffisance d’insuline. Sans insuline, le corps ne peut réguler le sucre qui circule dans les veines et se retrouve en hyperglycémie.

Pour traiter le diabète de type 1 il faut s’injecter des doses d’insuline soit même régulièrement avec une seringue d’insuline.

Les symptômes d’un diabète de type 1 sont les suivants :

• Urine abondante
• Faim excessive
• Perte de poids
• Soif
• Altération de la vue
• Fatigue

Les causes de ce type de diabète sont inconnues des médecins et il n’existe pas de moyens de le prévenir.

Le diabète de type 2

Le diabète de type 2 correspond à une mauvaise utilisation de l’insuline naturelle par le corps. Le taux de sucre ne se régule pas bien et reste élevé, bien que le pancréas continue de sécréter de l’insuline.

Ce diabète démarre par une sécrétion trop forte d’insuline par le pancréas qui tente de réguler la glycémie. Puis le pancréas s’épuise et produit de moins en moins d’insuline.

Les symptômes du diabète de type 2 sont les mêmes que ceux du diabète de type 1, auxquels on peut ajouter :

• Démangeaisons et peau sèche
• Cicatrisation lente
• Infections fréquentes des muqueuses et de la peau (gencives, vagin, prépuce)
• Fourmillements dans les pieds et/ou mains
• Troubles de l’érection

On appelle également ce diabète, « diabète gras » car il touche notamment les personnes obèses ou en surpoids. Le diabète de type 2 s’est beaucoup développé en Occident dû à son mode de vie sédentaire.

La plupart des personnes atteintes de diabète de type 2 ont plus de 40 ans, mais de plus en plus d’enfants et adolescents sont touchés avec la progression de l’obésité.

Le terrain génétique est également une cause importante de diabète.

Les personnes atteintes de diabète de type 2 doivent surveiller leur hygiène de vie : manger équilibré, avoir une activité physique régulière et arrêter de fumer le cas échéant.

Par la suite, des traitements médicamenteux antidiabétiques existent sous forme de comprimés ou bien d’injection.

Le diabète gestationnel

8% des femmes enceintes développent du diabète de grossesse, ou diabète gestationnel. Il est dû au changement hormonal ayant lieu lors de la grossesse et disparaît à la fin de la grossesse. Ce diabète se dépiste au cours du test de dépistage entre la 24^ème et 28^ème semaine de grossesse. Cependant, si la femme enceinte répond à un ou plusieurs facteurs de risque, le dépistage se fera plus tôt, au cours de la 12^ème semaine.

Les facteurs de risque d’un diabète gestationnel sont les suivants :

• Avoir plus de 35 ans
• Etre obèse
• Avoir fait du diabète durant une grossesse précédente
• Avoir donné naissance à un bébé de plus de 4kg dans le passé
• Prendre plus de 15kg pendant la grossesse
• Avoir un terrain généalogique diabétique
• Etre sous traitement à la cortisone
• Avoir souffert d’hyperglycémie dans le passé
• Etre atteinte du syndrome des ovaires polykystiques
• Souffrir d’acanthosis nigricans
• Etre d’origine latino-américaine, africaines, arabe ou asiatique.

Le traitement de ce diabète passe par la surveillance de la glycémie 4 à 6 fois par jour, la reprise d’une activité physique (comme la marche), une alimentation diététique et, si besoin est, d’injections d’insuline.

Dans certains cas, le diabète de grossesse se poursuit après la grossesse en diabète de type 2.

Comment mesurer la glycémie ?

Les personnes diabétiques traitées par insuline doivent surveiller leur glycémie de prêt pour éviter un surdosage ou sous-dosage de l’insuline. Le matin à jeun, le soir avant de manger ou 1h30 à 2h après les repas, il faut mesurer la glycémie 3 à 4 fois par jour.

Les diabétiques ne suivant pas de traitements à l’insuline peuvent mesurer leur taux de glucose seulement 2 à 3 fois par semaine.

La glycémie se mesure par le sang. Il existe des appareils permettant le prélèvement et l'analyse d'une goutte de sang.

Avec quoi mesurer la glycémie ?

La prise de sang

Le dépistage du diabète peut se faire avec un professionnel de la santé en laboratoire médicale via une prise de sang.

Le glucomètre

Le glucomètre est utilisable directement par la personne diabétique. Il suffit d’insérer son doigt sous l’appareil pour que celui-ci le pique avec une aiguille fine et obtienne une goutte de sang. La goutte de sang se dépose sur une bandelette que le glucomètre va pouvoir analyser.

En quelques secondes, le glucomètre analyse les résultats et l’affiche sur son écran digital. La lecture des résultats est facile et rapide, le patient peut choisir d’afficher les résultats du glucomètre en mg/dL ou en g/L.

L’autopiqueur

L’autopiqueur permet de piquer le bout du doigt et obtenir une goutte de sang à analyser. Petit, cet appareil peut être emporter partout pour analyser rapidement sa glycémie.

Prélèvement capillaire via lancette stérile

Le taux de glucose dans le sang peut également être analysé par des lancettes stériles. Petites et pratiques d’utilisation, ces lancettes sont à usage unique et totalement hygiéniques.

Pour transporter les doses d’insuline

La trousse isotherme permet de transporter avec soi ses doses d’insuline et ses accessoires nécessaires au traitement du diabète (lecteur de glycémie, lancettes, bandelettes de test). La trousse garde l’insuline à bonne température et protège des chocs.